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Un vote lourd de sens.

Dernière mise à jour : 29 avr. 2022

Nous avons déjà évoqué à plusieurs reprises ici et ici le résultat des élections présidentielles en France. Le deuxième tour avec son unique alternative permet de clarifier d'autres problématiques. Nous savions, depuis le premier tour, à quel point la peur d'une remise en cause d'un système, pourtant à bout de souffle, était le moteur du vote de la classe moyenne «supérieure» et des électeurs les plus âgés. À l'inverse le votre protestataire était largement majoritaire chez les actifs – ceux qui font encore, tant bien que mal, fonctionner le pays ! Le deuxième tour nous donne des lumières sur une autre problématique qui nous intéresse plus profondément. Il s'agit du vote des jeunes. Il est malheureusement révélateur de la situation culturelle dans notre pays.

Rappelons d'abord quelques chiffres. On l'a dit les plus de soixante-dix ans on voté Macron à plus de 70% ! C'est grave, dans la mesure où cela dénote en réalité le peu de solidarité intergénérationnelle de cette population qui espère simplement que ce système moribond leur survivra pour un peu de temps, égoïsme conforme à l'attitude constante de cette génération depuis les années soixante.

Pour les jeunes de moins de 24 ans, la situation est plus ambivalente : 41% d'entre eux se sont abstenus. Abstention qui a deux sources. D'une part, nombreux sont ceux qui ne conçoivent pas de solution collective et se désintéressent de la politique. Ils sont ainsi les victimes consentantes d'un mécanisme qui va broyer la plupart d'entre eux. Cette attitude est la marque de la généralisation dans nos sociétés d'une vision purement horizontale déterminée par l'individualisme et le matérialisme. Ce n'est pas un scoop, les sociétés liquides produisent immanquablement cette absence de structure. Une autre part provient d'une abstention plus volontaire : nous y reviendrons.

Par contre chez les jeunes encore politisés, nous avions déjà vu au premier tour que Mélenchon, le candidat principal de la gauche, avait remporté 31% des votes de cette classe d'âge devant tous les autres candidats. Si l'on somme toutes les voix des candidats « progressistes », c'est-à-dire adhérant au système de « valeurs » des sociétés liquides, on parvient au total consternant de 65%!


Nous retrouvons cette masse dans le vote pour Macron au deuxième tour avec 61% des voix des 18-24 ! Le léger écart provient indiscutablement des électeurs les plus motivés de Mélenchon qui se sont abstenus (la deuxième part ci-dessus).

La prégnance du système de valeur libéral sur cette classe d'âge est donc presque totale : à peine 15% d'entre eux résistent au feu roulant du système éducatif et médiatique. On peut rappeler ici les 23% - dans la même population - de la liste écologiste aux élections européennes de 2019.

On voit donc à quel point le combat, avant d'être politique, est culturel ; voire, comme nous l'affirmons ici, spirituel. Les universités en particulier sont entièrement aux mains des libéraux de droite ou de gauche. Elles sont gangrenées par le système de valeurs mis au point dans les campus outre-Atlantique. C'est donc un immense succès du libéralisme de réussir à faire adopter sa vision du monde à des électeurs qui sont persuadés en être les opposants ! La responsabilité des jeunes catholiques est donc considérable et le combat à mener particulièrement difficile.


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